L’inceste est parmi les tabous humanitaires les plus communs. Avoir une relation sexuelle ou amoureuse avec quelqu’un faisant partie de la famille proche (parent, grand-parent, beau-parent, frère, sœur ...) est interdit dans la plupart des sociétés. Ce qui fait que les lois traitant ce crime se concentrent sur l'aspect d'agression dans les actes.
L’inceste dans la loi française
La loi françaiseen particulier classe l’inceste comme un acte de de viol ou d’agressions sexuelles aggravé. La description d’aggravé signifie qu’il a été commis par quelqu’un de la famille possédant soit une autorité de droit ou de fait comme le tuteur par exemple ou avec des liens de parenté avec la victime allant jusqu’au 3ème degré.
Depuis 2015, le texte du Code pénal traitant l’inceste a été amélioré pour permettre une meilleure identification de ces infractions.
Il faut préciser que les cousins/cousines et les proches avec des liens d’alliance ne sont pas inclus dans la loi.
Quels actes sont considérés un inceste?
L’agression sexuelle dans un crime d’inceste peut prendre la forme d’un agression:
physique : un acte d'attouchement avec ou sans pénétration (vaginale, anale, buccale) par un organe sexuel, un doigt, un objet, etc.
morale : on parle aussi de climat incestueux, essentiellement imposé sur des mineurs. Un enfant se trouve confronté à la sexualité des adultes par des propos déplacés, le visionnage de films pornos, des attitudes physiques, etc.
Faire la différence entre un état incestueux et incestuel
Parfois, il est difficile de s’assurer qu’un acte d’attouchement est vraiment incestueux. Cette ambiguïté est causée généralement par une ambiance familiale malsaine où les limites sexuelles sont mal placées, un père qui n’a pas d’objection à prendre sa douche avec son enfant adolescent par exemple. On parle ici d’une situation incestuelle au lieu d’un acte incestuel.
Quand les actes incestueux pourraient-ils commencer?
Pour la victime, c’est souvent à l’enfance qu’elle commençait à être mis dans une situation incestueuse et le chiffre dévoilé est énorme: un Français sur dix affirme qu’il a subi une agression sexuelle d’un membre de la famille lorsqu’il était enfant, selon le sondage Ipsos publié en novembre dernier.
Cette vérité s’explique généralement par la confiance aveugle que donne un parent aux autres membres de la famille (mari, frère, sœur, etc.).
Le chiffre bien en deçà de la réalité
L’ association Face à l'Inceste affirme que les chiffres dévoilés par leur sondage sont largement au-dessous des chiffres réels pour la simple cause que la plupart des victimes sont silencieuses ou hésitantes d’en parler.
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Des victimes brisées et confuses
Être victime d’une agression sexuelle est une expérience difficile à surmonter et pour les victimes d’inceste c’est encore plus écrasant. Elles développent des sentiments de trahison, de honte et de culpabilité à partir de l'idée de ne pas oser dire NON à l'agresseur. Dans une situation incestueuse, un enfant ne comprend pas bien ce qu'il est en train de subir et son agresseur sache bien que lui manque d’informations et essaye de lui faire croire que c'est tout à fait et qu’il devait être “leur secret”.En parlant de ce qu’elles ont vécu, les victimes affirment avoir senti mourant de nouveau.
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